Vincent Lebrou (Université de Besançon) et moi venons de publier un papier dans le numéro 69 (4) de la Revue française de science politique, intitulé : « Du mot d’ordre politique à la controverse académique : l’intégration différenciée est-elle l’avenir de l’Union européenne ? ».
Il s’agit d’une lecture croisée qui interroge l’Europe à géométrie variable à partir de trois ouvrages publiés récemment :
- Rebecca Adler-Nissen, Opting Out of The European Union. Diplomacy, Sovereignty and European Integration, Cambridge, Cambridge University Press, 266 p., 2015
- Mark Baimbridge, Ioannis Litsios, Karen Jackson, Uih Ran Lee, The Segmentation of Europe. Convergence or Divergence between Core and Periphery ?, Londres, Palgrave Macmillan, 2017
- Christian Schweiger, José M. Magone (dir.), The Effects of The Eurozone Sovereign Debt Crisis. Differentiated Integration between The Centre and The New Peripheries of The EU, Londres, Routledge, 2017, 148 p.
Notre papier commence ainsi :
Les tensions survenues au sein de la zone euro, la fragmentation de l’espace Schengen, la mise en œuvre de la coopération structurée permanente dans le secteur de la défense, ou encore le renforcement de l’usage des mécanismes d’« opt-out » et d’« opt-in » par les États, et l’exemple récent du Brexit le rappellent : l’Union européenne (UE) se trouve confrontée depuis deux décennies à une série de crises aux ressorts divers mais qui ont eu pour effet, au cours des dernières années, de fortement affecter son fonctionnement. Une Europe à « géométrie variable » aurait progressivement fait son apparition depuis le début des années 20002, laissant aux États le choix de prendre leurs distances avec certaines politiques publiques européennes. Dans le même temps, …
Pour poursuivre la lecture, cet article est téléchargeable à partir de CAIRN. Cet article fait parti d’une « chronique bibliographique » en études européennes : près de 70 références récentes sont analysées.
Samuel B. H. Faure 